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Marie-Christine

Marie-Christine Raboud-Theurillat

MARIE CHRISTINE RABOUD-THEURILLAT

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Marie-Christine est née à Monthey, en 48, dans un milieu très artistique. Très tôt elle est initiée au piano par sa maman, pianiste et professeur, et sa tante qui enseignait le violon. Son père, artiste peintre, chantait également le grégorien. Elle a baigné depuis sa naissance dans la musique, avec une ambiance familiale constamment imprégnée de notes. Mais comme le dit l’adage, les cordonniers sont les plus mal chaussés, et jusqu’à ses 17 ans, point de notes, de déchiffrage, chez elle, tout se faisait par l’écoute, et lesrépétitions inlassables des notes entendues dans les différentes pièces de la maison. Dès l’âge de 2 ans, sa maman lui plaçait les doigts sur le clavier pour apprendre les morceaux, n’ayant pas la patience après les heures de cours de la journée, de lui apprendre dans les règles de l’art, le solfège et l’étude des partitions. Et elle s’endormait avec les pièces pour piano, les suites de Bach au violoncelle et la musique de chambre qui s’incrustait inlassablement dans sa tête… En parallèle au piano, elle travaillait le violon avec sa tante.

A 17 ans, elle s’en va étudier le piano chez Pierre Cerf, puis Jean Perrin, à Lausanne, en s’inscrivant également au cours de solfège (harmonie, contrepoint…). Puis elle découvre l'orgue, et va le travailler au conservatoire de Bienne, dans la classe de Bernard Heiniger. Elle réussira ses deux diplômes d’enseignement professionnel, en 70 pour le piano et 79 pour l’orgue, malgré un trac important qui lui compliquait sérieusement la vie à l’époque, lors des auditions et des examens. C’est grâce à sa passion pour Bach qu’elle s’est interessée à l’orgue. Avec humour, elle compare le fait de jouer Bach au piano ou à l’orgue, comme de comparer en architecture, une petite église à une cathédrale. Et elle-même voulait retrouver la vraie dimension supérieure et cosmique que JS Bach transmettait au travers de ses compositions. C’est d’ailleurs le musicien qui l’inspire le plus.

Pour son talent, sa modestie, pour l’ensemble de son œuvre, pour sa synthèse des différentes musiques européennes de son temps, et qui reste toujours d’actualité, moderne. Si elle devait choisir sa période musicale préférée, ce serait le baroque, que se soit pour la musique, la peinture, la sculpture ou l’architecture, bien qu’elle soit plus attirée par les églises romanes et gothiques.

Elle étudie ensuite la composition avec Henri-Louis Matter, ainsi que l’orchestration et la direction d’orchestre avec Jan Dobrzelewski et Ernst Schelle.

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Après ces études d’orgue, elle est engagée par la paroisse de Monthey, pour les offices, les enterrements. Depuis ses diplômes, elle enseigne le piano et l’orgue pour le conservatoire de Sion.

Elle se marie en 72, au sculpteur André Raboud, et s’installe à St-Triphon en 81. Ils auront deux filles, dont l’une décède des suites d’un accident. C’est après ce choc et cette période douloureuse que Marie-Christine commence à composer. Et ce, assidument, puisqu’elle y passe pratiquement tous les jours un moment. Son catalogue de compositions comprend une multitude d’œuvres (musique de chambre, pour chœurs, et musique sacrée).

Le mystique, la foi sont très importants pour elle, qui ressent la musique sacrée comme apaisante, qui permet la méditation, la contemplation. Cette musique touche véritablement le fond de l’âme humaine. Elle se définit comme une mystique christique, et recherche la vacuité instillée chez les bouddhistes zen : faire le vide en soi, pour s’emplir du sacré.

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COMPOSITIONS : Elle a commencé à composer en 92, à l’âge de 44 ans. Jusque là, elle interprétait les œuvres classiques, mais n’avait jamais pensé à écrire. Elle compose pratiquement tous les jours, en s’aidant d’un clavier et de l’ordinateur, assisté par un logiciel minimaliste, pour parvenir parfois à écrire des partitions d’une vingtaine de portées d’instruments et de voix différentes. Le plus souvent, elle part d’une improvisation, sur le clavier, puis ce seront des heures de travail pour arranger, créer les voix des divers instruments. Elle est plus attirée par la musique de chambre, les cordes, et les voix, mais parfois, elle travaille pour des commandes d’orchestres ou de choeurs, des compositions incluant des instruments ou des formations spéciales.

Pour exemple, elle a ainsi écrit : pour trio à cordes – orgue – cor de basset – soprano, alto et trompette – chœur mixte – soprano, orgue et tambourin – orchestre – soprano et violon – mezzo et cello – trio de cor des alpes – flûtes à bec – piano et orchestre à cordes ….. soit une variété impressionnante de compositions, pour des associations instrumentales originales, qui montrent l’étendue des possibilités créatrices de Marie-Christine.

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Concernant les pièces pour voix et pour les chœurs, elle procède d’une autre manière, en prenant comme point de départ des extraits de textes anciens, hébreux, grec ou latin. Elle choisit des textes bibliques, ou de poètes anciens (notamment Sapho une poétesse grecque de 6oo av JC). Elle s’imprègne de ces textes qu’elle a la chance de pouvoir travailler avec des professeurs amis qui enseignent ces langues, avec qui elle étudie les textes, les accents, la prononciation, pour pouvoir faire coller au mieux les paroles à sa musique. Elle relève le fait d’avoir beaucoup de chance, car le plus souvent, les mots se placent instinctivement sur sa musique, qu’elle décrit comme étant de la musique sacrée contemporaine. La force de ces textes lui permet d’être progressivement comme investie par les notes, qui se déroulent presque naturellement au fil du travail de composition. Ensuite les partitions sont « mises au propre » par d’autres amis éditeurs, pour en faire les partitions soignées et définitives de ses œuvres terminées. Elle exprime d’ailleurs une profonde gratitude envers ces personnes extraordinaires qui l’accompagnent et l’aident généreusement dans son travail de compositeur.

Extrait d’une critique musicale de l’un de ses concerts : « …d’une perfection toute classique, le style de Marie-Christine Raboud-Theurillat se situe dans la ligne des grands maîtres. Cependant, l’audacieux tissu harmonique, la densité du propos et la complexité des rythmes sont bien de notre époque… »

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CONCERTS : quelques faits marquants de sa vie de compositeur, dont plusieurs œuvres ont été créées en Suisse et à l’étranger.

- En 2000 pour le festival scène valaisanne avec plusieurs pièces (Magnificat, Resurrexi) avec des musciciens classiques réputés de la région.

- En 2004, à la belle Usine de Fully, avec le célèbre chœur Novantiqua et l’Orchestre du Conservatoire Supérieur , pour jouer son « Oratorio opus 35 extrait de la Genèse » pour chœur mixte et orchestre, avec près de 60 personnes pour l’interpréter, et qui fut un grand moment. Et ce dans le cadre d’une commande de l’association suisse des musiciens (ASM) pour sa fête annuelle..... A Monthey avec l’atelier musical du Crochetan, au théâtre. Elle-même a dirigé son Evocation opus 37, pour clarinette, basson, cor et quatuor à cordes.

- En 2005, à Lectoure (France), le chœur Novantiqua a chanté « Elie, Elie » et « Avino ».

- En 2008, récital de piano et violon lors d’une expo d’André Raboud.... A Kassel en Allemagne, sa pièce pour Horn Quartet, jouée par le Quatuor Dauprat..... A Stuttgart, Ada Meinich à exécuté « viola »....A Lausanne, sa pièce « Veni Creator » est retenu dans la choix des 10 meilleures pièces pour chœurs, parmi plus de 200 inscriptions, par le comité de sélection Label Suisse de la RSR.

- En octobre 2009, dans le cadre d’une autre exposition de son mari, au théâtre du Crochetan de Monthey, une création dans le spectacle Binôme, avec de ses compositions interprétées cette fois par l’Ensemble vocal Carmina, et l’orchestre Divertimento. Concert de musique sacrée, avec certaines pièces de la renaissance, des chants grégoriens, et un même texte, mais avec des musiques différentes qui traversent diverses époques.

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Ses œuvres ont été maintes fois jouées par des musiciens suisses et étrangers : Suzanne Z’Graggen, organiste de Soleure, lauréate de nombreux prix, qui a joué entre autres « les Anges »…..Ou encore la composition « 1 minute » , solo pour basson jouée par Ludovic Thirvaudey dans le spectacle CH.AU must go On ! …. Valérie Bernard (violon) a joué quelques une de ses pièces dans le cadre des productions de la société des concerts de St Martin, de Vevey. Elle a également eu des œuvres jouées dans le Maryland (EU).... à Montréal au Quebec « fantaisie pour cor de basset et cello »,... en Tchéquie, Monika Novakova a joué sa « fantaisie pour violon ».... à l’église de Bienne, on a interprété sa « bachanale » par un quatuor à cordes et flûte……

Comme elle compose des pièces pour des associations originales ou rares d’instruments, elle se retrouve souvent dans les programmes de ces musiciens, qui parfois lui commandent des compositions en exclusivité.

Relevons pour terminer nombre de participations à des émissions de radios consacrées au monde choral, ou des émissions/concours d’œuvres de compositeurs suisses. Plusieurs de ses concerts furent enregistrés par la RSR (Espace 2 – DRS 2). Participation à diverses fêtes de la musique.

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Concert Binôme, au théâtre du Crochetan, en exclusivité pour l’exposition anniversaire du sculpteur André Raboud. Samedi 17 octobre 09.

Avec l’Ensemble vocal Carmina (direction : Thierry Dagon) et l'orchestre Divertimento (direction : Jan Dobrzelewski). Avec plusieurs œuvres de Marie-Christine Raboud-Theurillat.

« Disons le franchement, ce concert fut une véritable expérience sensorielle, tellement les sons, les voix, les harmonies nous ont touchés. Assez impressionnant, le fait de sentir l’intérieur de son corps qui chauffe, à l’écoute des différents morceaux qu’on a trouvé interprétés de façon magistrale. Parce que la musique de Marie-Christine n’est pas simple, d’ailleurs, de voir les chanteurs du chœur s’accorder à l’aide d’un diapason, individuellement et régulièrement pendant l’exécution d’une pièce assez renversante le prouve. Une oeuvre incroyable et difficile qui leur a demandé une attention de tous les instants. L’imbrication des tons, des accords les uns dans ou sur les autres, les tensions qui parfois durent, durent et qui nous mettent dans un drôle d’état, avant de se rejoindre enfin pour s’harmoniser sereinement, le chevauchement des mélodies qui se perdent puis se superposent, le duo des deux solistes magnifiques, Karine Barman et Danièle Curdy, également en trio avec Thierry Dagon (le directeur du chœur) furent remarquables. La qualité du chœur et de l’orchestre a rendu hommage aux différentes pièces, parfois il ne restait qu’un filet de voix, ou de violons qui nous accrochait avec une belle pureté. Un concert choc qui nous restera en mémoire. Quand Marie-Christine nous dit que la musique sacrée est apaisante (voir plus haut), on se dit si on la pratique tous les jours, peut-être, mais là, ce fut une vraie expérience, prenante, très prenante par moments, et qui nous a réellement bouleversé parfois. Et de l’observer en fin de soirée, se demander avec incrédulité, si on parlait vraiment de sa musique lorsqu’elle était félicitée de toute part, on se dit que, dans le fond, elle est véritablement possédée par ses créations, qu’elle vit un peu dans son monde, parallèle au nôtre, et totalement investie par la Musique. Et sans se douter de la portée émotionnelle que ses pièces, jouées ainsi, pouvait nous procurer.

Un grand merci Marie-Christine, de nous avoir pareillement pris par la main pour nous faire découvrir ta musique, à l’occasion de cet extraordinaire concert.

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Page reprise du site "Le Cem - Monthey". Page originale

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